lundi 22 octobre 2018

Un dimanche tranquille...

A lire le dernier roman d'Haruki Murakami, Le meurtre du Commandeur...
J'ai toujours le même plaisir à lire cet auteur, il me semble tellement familier que si je me replonge dans ses livres j'ai l'impression de retourner dans son univers avec une facilité et un plaisir déconcertants, comme si je ne l'avais jamais quitté, mais il doit en être de même pour tous les auteurs que l'on aime je crois. C'est juste que cela m'a surpris un peu, on n'oublie pas et c'est très rassurant...
 Ça faisait un moment que je n'avais pas vraiment lu, un livre sur papier tout du moins, par impatience surtout.
Lire pour moi demande  un état d'esprit calme, une installation dans un nouvel endroit occupe beaucoup de place mentalement et génère une excitation peut propice à la lecture, lol, et les séries sont parfaites pour accompagnées les  moments de détente dans ces périodes là  !


"A me retrouver ainsi dans  ce nouvel environnement, je sentais monter en moi le désir de peindre quelque chose. Cette pulsion ressemblait à un sourd élancement. Et maintenant, je disposais d'un temps presque illimité que je pouvais consacrer à moi-même. Je n'avais plus besoin de faire des tableaux qui ne me plaisaient pas afin de gagner ma vie, je n'avais plus l'obligation de préparer le repas pour ma femme de retour à la maison (si préparer à manger ne me pesait pas , il n'en demeurait pas moins que c'était une obligation). Ce n'était pas seulement la préparation des repas qui avait disparu, c'était le repas lui-même dont je pouvais me dispenser complètement si je le souhaitais, et j'avais même en somme le droit de rester affamé à ma guise. Je jouissais d'une liberté totale, je pouvais faire exactement tout ce que je voulais, autant que je le voulais, sans être gêné par personne.
En fin de compte cependant, je ne parvenais pas à peindre. J'avais beau rester planté longuement devant la toile, fixer cette surface immaculée, ne jaillissait pas la moindre parcelle d'idée quant à ce que je devais peindre. J'étais dans l'incapacité de déclencher les opérations et ne savais par où commencer. Semblable à un romancier qui avait perdu ses mots, à un musicien sans instrument, je finissais par me sentir perdu, tout simplement, dans cette pièce carrée privée de toute décoration. "Le meurtre du Commandeur" Tome 1 page 67 Haruki Murakami. 

Ensuite Haruki Murakami nous emmène dans l'univers de la peinture traditionnelle japonaise le  Nihonga. Il occupe en effet la maison d'un peintre "contemporain" de la peinture Nihonga, Tomohiko Amada, qu'un ami à lui, fils du peintre âgé de 92 ans, mis en maison de retraite pour raison de sénilité, lui prête temporairement. 

Le terme nihonga (日本画, nihonga), ou nihon-ga, signifie littéralement peinture (ga) japonaise (nihon) ; on réunit sous ce nom depuis plus d'un siècle des peintures faites selon les conventions, les techniques et les matériaux de la peinture japonaise traditionnelle.

Le nihonga est une technique de peinture millénaire qui trouve son origine en Chine au viiie siècle. Cet art suit la Route de la soie et atteint le Japon, où il prend toute son ampleur. Le style originel nihonga se caractérise par des paysages bleus et verts propres à la dynastie Tang . Lorsque le Japon lance une réforme culturelle et politique au 7ème siècle, des étudiants sont envoyés en Chine ; à leur retour ils véhiculent la littérature et l'art de cette dynastie. C'est ainsi que le portrait coloré des bouddhas, des femmes et le thème de la nature ont beaucoup influencé l'art japonais.
Aujourd'hui, la peinture nihonga recherche davantage un renouvèlement par une alliance entre la tradition millénaire japonaise et l'abstraction des peintres occidentaux, notamment de l'école new-yorkaise. Ce courant est notamment représenté par Norihiko Saito, Yuzo Ono, Keizaburo Okamura, Chen Wenguang, Masamichi Kotaki, Makoto Fujimura , Hiroshi Senju, Reiko Bando, Asami Yoshiga, Masatake Kouzaki (Wikipédia)




Ici sur Amazon, les 2 tomes du nouveau roman d'Haruki Murakami, cliquez sur les images pour les retrouver sur le site... 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire